Shining, l’hôtel de la peur
TextesPour faire un bon film, vous avez besoin d'un bon scénario, d'un bon réalisateur, de bons acteurs. Pour faire un chef d'œuvre, vous pouvez prendre Stephen King, Stanley Kubrick et Jack Nicholson. Le 16 août 1980, la France découvrait justement ce cocktail de talent : Shining.
Comme dans chaque discipline, il y a les grands, et les légendes. Au cinéma, parmi elles, se trouvent Sergio Leone, Alfred Hitchcock ou encore Fritz Lang. Bien évidemment, Stanley Kubrick fait lui aussi partie de ces points culminants, inatteignables. Spartacus, 2001 L’Odyssée de l’espace, Orange Mécanique, si on s’intéresse un minimum au 7e art, impossible de passer à côté de ses films. En 1980, il est à près de 30 ans de carrière, et a déjà prouvé à maintes reprises qu’il était capable de passer d’un style à l’autre, du film historique aux prémices de la science-fiction. Après Barry Lyndon, une production se voulant longue, lente, et ancrée dans le XVIIIe siècle il change d’ambiance avec le film suivant. Shining est beaucoup plus incisif, et reprend l’histoire du roman éponyme, écrit par le « maître moderne de l’horreur » : Stephen King. En guise de personnage principal, le réalisateur engagera Jack Nicholson, alors au top de sa forme, dans la peau d’un écrivain fou. Loin des clichés du genre, Shining devient rapidement une des références principales du cinéma d’horreur, et du rap français.
« J’ai le shining comme Jack Nicholson »
Medine – Partiel De Punchline
Qui dit film culte, dit forcément scène culte. Sans même avoir besoin de visionner le long-métrage, impossible de ne pas avoir cette image en tête : un visage, un trou dans une porte, et une hache dans la main. Ces quelques secondes sont restées dans l’imaginaire collectif. Elles caractérisent le film et le personnage Jack Torrance. Elles ont marqué les esprits des spectateurs, et de nombreux rappeurs, qui n’hésitent pas à se servir de cette scène comme référence pour leurs couplets.
« J’arrive à la Shining, hache dans la porte »
Koriass – Pardon feat Loud
« Y’en a une moi les portes j’les pète comme dans Shining »
Kenyon – Lève La Main
« J’frappe à ta porte à la manière d’Jack Torrance // Une hache dans la main gauche tu feras pas de beaux rêves »
Stick – Slasher Musik
« La hache de Jack Torrance dans les mains d’un Joker hostile »
Hippocampe Fou – Hymne Au Cinéma

Loin de résumer le film, le passage est iconique. Sa seule référence dans un texte donne immédiatement l’image en tête. Lorsque le personnage principal passe sa tête dans la porte de la salle de bain, il arbore un sourire des plus terrifiants. Une expression faciale qui le caractérise à merveille. Le genre de sourire que Jack Nicholson pouvait aussi afficher dans son interprétation du Joker. De quoi laisser dans le flou la potentielle référence de Gims.
Un regard, et surtout un faux sourire, qui correspond parfaitement au personnage de Jack Torrance. À mesure que le temps passe, il perd la tête. Une lente progression s’installe, entre absence de réalité et folie. Ce changement d’état, symbolique du film, devient une référence instantanée. Qu’ils le veuillent ou non, quand les rappeurs sont au bord de l’explosion, la mention de Jack est évidente.
« J’suis pas à l’abri d’craquer ou d’perdre la tête comme Jack dans Shining »
Calbo & Sat l’Artificier – Étroite Surveillance
« Renoi, j’ai perdu la tête comme Nicholson dans Shining »
Les Alchimistes – Ctakan
« J’ai pété les plombs comme dans Shining »
Jarod – Casino
« On pète les plombs comme des blacks Jack Nicholson »
Disiz La Peste – Quoi De Neuf feat Dany Dan
La folie du personnage est une ascension, qui provient d’un seul point : l’écriture. En manque d’inspiration, tourmenté par son passé, l’écrivain est obsédé par la rédaction de son livre, est ce qu’Hippocampe Fou serait lui aussi obsédé par la plume..?
Fil rouge du scénario, l’écriture devient particulièrement culminante quand le fils de Jack écrit REDRUM sur un mur. Un point du film qui a aussi marqué Django et Lujipeka.
Si la plupart des références sont liées aux personnages du film, il reste un élément central abordé lui aussi par les rappeurs : le lieu. Toute l’intrigue est basée sur l’hôtel Overlook, où se recueille la famille Torrance, afin que le papa puisse écrire son roman tranquillement. Seulement, ce n’est pas un hôtel comme les autres. Il porte les marques du passé, la folie d’un homme ayant tué sa famille. Coupé du reste du monde, avec une architecture qui le rend labyrinthique, il est presque mystique. Logique que Dooz Kawa le voit comme une prison vide et qu’Eden Dillinger s’y perde.
“J’tourne en rond dans les couloirs d’Shining”
Eden Dillinger – Sirènes
« Mon hôtel est une prison vide comme dans Shining »
Dooz Kawa – Maison Citrouille
L’hôtel et ses pièces sont devenus emblématiques. En particulier la chambre 237, élément clé du scénario. Elle est si importante que le documentaire qui tente d’interpréter le film porte son nom. Elle est si importante que L.O.A.S en a fait un titre du même nom.
Film iconique, performance de haute volée pour les acteurs, personnage troublant mais culte, réalisation marquée par Kubrick, il était impossible que le rap ne s’inspire pas de Shining.
Si vous aussi vous devenez fou comme Torrance et avez aimé une des références au film, ou que vous en avez d’autres dans vos playlists, hésitez pas à nous le dire sur nos réseaux !
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Médine - Partiel De Punchline
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Koriass - Pardon feat Loud
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Kenyon - Lève La Main
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Stick - Slasher Musik
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Hippocampe Fou - Hymne Au Cinéma
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Gims - Eh Merde !
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Sadek, Fababy & Rabah - Scénario
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Calbo & Sat l'Artificier - Étroite Surveillance
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Les Alchimistes - Ctakan
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Jarod - Casino
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Disiz La Peste - Quoi De Neuf feat Dany Dan
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Hippocampe Fou - Confiné
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Django - Carcasse
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Columbine - Société Secrète
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Eden Dillinger - Sirènes
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Dooz Kawa - Maison Citrouille
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L.O.A.S. - Chambre 237